Joël LOUBIAT, Pasteur de l'Eglise Evangélique de Saint-Yorre

Savez-vous que de nombreux chrétiens évangéliques ne connaissent pratiquement rien de la Réforme protestante ? Certains ignorent même que la liberté de culte dont ils jouissent aujourd’hui leur a été acquise au prix du sang des martyrs protestants.

L’ignorance de ce grand fait historique entraîne malheureusement plusieurs églises contemporaines dans un œcuménisme dangereux où, sous le couvert de la tolérance et de l’amour entre croyants, elles donnent la main d’association à des œuvres et à des mouvements dont la confession de foi est parfois aux antipodes de l’Evangile selon Jésus-Christ.

Dans cette étude, je me propose de voir avec vous :

1) Pourquoi tant de frères et sœurs sont morts en martyrs, au temps de la Réforme protestante ?

2) Quel est le merveilleux héritage que les réformateurs ont laissé à l’Eglise du Christ ?

3) Et pourquoi les églises et les chrétiens doivent faire preuve d’une grande prudence à l’appel des mouvements œcuméniques contemporains ?

L’AMORCE DE LA PERSÉCUTION

C’est en 1199, sous le pontificat d’Innocent III, que furent introduits les tribunaux ecclésiastiques pour lutter contre les mouvements chrétiens cathares et vaudois. Ce fut la période, appelée « l’Inquisition », qui fut extrêmement pénible pour tous les croyants, car elle dura environ 600 ans. L’inquisition religieuse fut donc comme la première écharde douloureuse, plantée dans le corps du Christ (l’Eglise), car elle ne venait plus des non-croyants, mais de ceux qui professaient appartenir au Christ Jésus. Malheureusement, cette écharde semble avoir disparu de la conscience évangélique contemporaine.

LA RÉFORME PROTESTANTE

Puis au XVIe siècle, Martin Luther donna naissance à la Réforme où une grande partie des pays germaniques furent enflammés par le mouvement protestant. Puis, l’Europe fut elle-même gagnée au protestantisme, sous le ministère puissant de Jean Calvin. Mais là encore, les papes qui régnaient à Rome entreprirent de détruire ce mouvement de l’Esprit, par tous les moyens. Ayant la mainmise sur les rois des nations, ils établirent des plans diaboliques, pour mettre fin à la Réforme protestante qu’ils considéraient comme hérétique.

Qui n’a jamais entendu parler du massacre de la Saint-Barthélemy où dans la nuit des 23-24 Août 1572 à Paris, 10 000 frères et sœurs en Christ (les huguenots) furent tués en un seul jour, sur la décision de la Reine de France Catherine de Médicis ? Savez-vous qu’à la suite de ce décret royal, des milliers d’autres croyants protestants furent également massacrés dans les provinces françaises ?

Le peuple chrétien a donc le droit de savoir pourquoi l’église papale s’est déchaînée de la sorte sur les réformateurs protestants, les qualifiant d’apostats et d’hérétiques dangereux, les excommuniant, les vouant à l’anathème (littéralement : à la destruction) et à la mort ?

1) Pourquoi tant de martyrs protestants ?

Une des réponses à cette question se trouve dans les prises de positions, adoptées par les réformateurs de l’époque. Pour Luther et les autres réformateurs, le système pontifical s’était éloigné du pur Evangile de la Grâce, tel que l’avaient proclamé Jésus, les apôtres et les premiers chrétiens. Des éléments corrupteurs avaient souillé le temple de Dieu et l’heure de la purification morale avait sonné. Pour les réformateurs, Rome ne prêchait plus un salut gratuit offert à la foi, mais un salut fondé sur les mérites et les œuvres humaines. Deux grandes controverses furent donc débattues entre les réformateurs et le Saint-Siège.

Le premier désaccord concernait « La doctrine de la justification par la foi »

En effet, le Saint-Siège affirmait que l’homme n’étant pas totalement dépravé aux yeux de Dieu, n’avait besoin que de la grâce de la justification pour être ramené dans les faveurs divines.

– Pour Rome, l’homme était bien un pécheur, mais un pécheur acceptable qui, pour entrer un jour au ciel, n’avait besoin que de coopérer avec la Grâce de Dieu. Cette grâce, appelée « la justification », avait donc le pouvoir de rendre le croyant progressivement plus juste aux yeux du Seigneur.

– Pour Rome, la justification était accordée au néophyte par le prêtre, lors du baptême d’eau et non sur le principe de la foi, comme l’enseigne la Bible. La justification pouvait être entretenue par les œuvres humaines. Et si par malheur, elle se perdait à la suite d’un péché mortel, elle pouvait être à nouveau retrouvée, au moyen du sacrement de pénitence.

Les réformateurs s’opposèrent donc à cette vision papale, affirmant que la doctrine de la justification enseignée par la Bible est aux antipodes de la justification enseignée par le Saint-Siège. Romains 3 : 10/28

Luther faisait ressortir que dans le dogme romain de la justification, le croyant ne possède jamais la certitude de son salut éternel puisque des messes et des prières sont prévues pour les défunts dans l’espérance qu’ils quitteront un jour le purgatoire pour entrer dans la félicité céleste.

Voilà pourquoi les réformateurs s’opposèrent à cette fausse justification la déclarant anti-biblique. Pour eux, Rome annonçait au monde un autre Evangile. Actes 15 : 1 Galates 1 : 6/10      3 : 1/5

– La seconde controverse concernait la Bible elle-même. Les réformateurs reconnaissaient la pleine suffisance des Ecritures en matière de salut, de foi, de conduite morale et de discipline, alors que Rome ajoutait aux écrits bibliques les diverses traditions de l’Eglise, les livres apocryphes, les paroles papales dites ex cathedra et le magistère de l’Eglise (ce que l’Eglise interprète et déclare être la seule vérité). Ce sujet sera analysé un peu plus loin dans cette étude.

Les réformateurs dénoncèrent aussi tous les autres dogmes du Saint-Siège comme les indulgences, les prières pour les morts et la transsubstantiation (ou le repas eucharistique) qu’ils considéraient comme un acte magique, n’ayant rien à voir avec le repas de la Cène, tel que l’enseignèrent Jésus et l’apôtre Paul. Luc 22 : 14/20 1 Corinthiens 11 : 23

Les réformateurs ne reconnaissaient pas les paroles « ex cathedra », prononcées par les papes, comme ayant la même autorité que les paroles des prophètes et des apôtres de Jésus. Le Saint-Esprit, envoyé par le Seigneur Jésus après son ascension dans la Gloire, disaient-ils, est le seul vicaire établi sur l’Eglise, selon la Sainte Parole de Dieu. Jean 14 : 15/26      16 : 5/16      Tite 3 : 5

« Le Seigneur c’est l’Esprit, dira Paul, et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » 2 Corinthiens 3 : 17

Les réformateurs dénoncèrent aussi la vénération offerte aux images et reliques et, particulièrement, le culte dédié à Marie. D’après le dogme papal, dit John Mac-Arthur, Marie est investie d’attributs divins. On la considère comme « avocate, auxiliaire, médiatrice, omnipotente, intercédant sans relâche pour les âmes, étant elle-même co-rédemptrice du salut avec son Fils … Elle est déclarée sans péchés, Immaculée Conception, élevée avec son âme et son corps dans la Gloire du ciel et exaltée par le Seigneur Lui-même comme la reine de l’univers. C’est en l’honneur de cet évènement que fut instituée la fête de l’Assomption (le 15 Août), car Marie est déclarée « La très sainte mère de Dieu »

– Mais dans la Bible, bien que Marie fût la servante du Seigneur à qui la Grâce de porter en elle le Fils de Dieu fut accordée, elle n’est jamais dépeinte comme ayant possédé quelque attribut divin. Lors des noces de Cana, elle sollicita Jésus pour faire un miracle, prouvant qu’elle ne pouvait rien faire par elle-même. Et aucun texte du Nouveau Testament ne rapporte un seul fait miraculeux, accompli par la mère du Sauveur. Les Evangiles parlent d’elle comme d’une femme ordinaire, ayant épousé Joseph, mère de plusieurs autres enfants, empreinte d’une grande piété et d’une grande foi, ayant besoin comme tous les êtres humains d’un Sauveur.

Lorsqu’elle se présenta devant Elisabeth sa parente, elle dira dans son merveilleux cantique « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur… » Si donc Marie ressentait le besoin d’un Sauveur, c’est qu’elle avait conscience de sa nature pécheresse et du désir d’être purifiée de tous ses péchés, ce qui met un terme au dogme de l’Immaculée Conception. Luc 1 : 46

– Après la mort de Jésus, nous voyons Marie attachée au groupe des disciples, baptisée du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Marie fut certainement attachée à l’église de Jérusalem, comme un membre actif et fidèle.

Mais rien dans les Saintes Ecritures ne nous autorise à prier, à vénérer ou à adorer Marie la mère de Jésus.

D’ailleurs, comment une telle adoration aurait-elle été permise par les apôtres, sachant que les anges, les plus élevés en gloire dans le royaume des cieux, n’acceptent aucune forme de vénération pour eux-mêmes ? Matthieu 12 : 48 Actes 1 : 12/14 Apocalypse 19 : 10 22 : 8/9

– Pour justifier les attaques des réformateurs, Rome déclara faire une différence entre le culte de « Latrie » (la véritable adoration offerte à Dieu) et le culte de « Dolie » (la vénération réservée aux saints et aux reliques). Mais dans les faits, personne ne peut nier que Marie reçoit dans l’Eglise Romaine une véritable adoration, au même titre que Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

Pourquoi les chrétiens doivent-ils fuir l’idolâtrie religieuse ?

Parce que la vénération adressée à une personne ou à une image est définie comme un grave péché qui provoque la jalousie du Seigneur, sa désapprobation et son jugement. Souvenons-nous de l’histoire du prophète Balaam qui donna au roi Balak le secret pour que Dieu se détourne de son peuple. Il lui suggéra tout simplement d’inciter les hommes d’Israël à épouser des femmes païennes, car en faisant cela ils adopteraient en même temps leurs pratiques idolâtres et ainsi le peuple de Dieu ne serait plus sous la protection du Très-Haut. Nombres 22 à 25 : 3 31 : 8-16

La doctrine de Balaam est dans la Bible la doctrine des faux docteurs qui encouragent l’idolâtrie religieuse.

Mais ce qu’il nous faut savoir, c’est que tout acte religieux met le croyant en communication avec le monde spirituel, exerçant sur lui une influence, soit en bien soit en mal, dit F. Godet, « la sainte Cène met le chrétien sous l’action du Christ ; le sacrifice juif met l’Israélite en contact avec l’autel de Dieu ; et le repas des sacrifices païens met l’homme sous l’influence des démons dont l’artifice a donné naissance à l’idolâtrie ». 1 Corinthiens 10 : 14/22

C’est pourquoi l’apôtre Paul en disant aux Athéniens « je vous trouve à tous égards extrêmement religieux », ne loue pas leur comportement idolâtre, car l’expression grecque qu’il utilise (deisidaimonesteros) va beaucoup plus loin que la superstition religieuse. Elle désigne un culte offert aux puissances célestes appelées dans l’antiquité « dieux ou démons ». Il leur demandera donc de se repentir devant Dieu de leur idolâtrie religieuse, de croire en Jésus pour la purification d’un tel péché et de mettre un terme à toute forme d’idolâtrie. Actes 17 : 16-22/34      1 Corinthiens 10 : 14/22        2 Pierre 2 : 15 Jude 11 : 1      Jean 5 : 21      Apocalypse 2 : 14

Bernard Gilliéron dans son dictionnaire biblique dit que la foi chrétienne exige la rupture avec toute idole. « On raconte comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai ». 1 Thessaloniciens 1 : 9

Les réformateurs dénoncèrent aussi le sacrifice de la messe. Luther, ayant été un prêtre au service de la papauté, savait parfaitement la signification de ce sacrifice qu’il considérait comme inutile, car en désaccord avec l’enseignement de la Bible qui affirme non seulement que le Christ est mort une fois pour toutes et pour toujours pour les péchés des hommes, mais aussi que son sacerdoce n’est pas transmissible. « C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés une fois pour toutes … Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Mais lui (Jésus), parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible ». Hébreux 7 : 24        10 : 10/12

Pour les réformateurs, le sacrifice de la messe n’avait donc aucune raison d’être, tout comme l’adoration de l’hostie qui, à leurs yeux, était une pure idolâtrie religieuse. Luc 4 : 8

C’est pourquoi le Saint-Siège lors du Concile de Trent (1545/1563) reconnaîtra digne d’anathème (voué à la malédiction et au feu divin) quiconque ne se prosterne pas devant la sainte hostie, lors du sacrifice de la messe.

Le portail d’Internet « wikipédia » offre une lecture détaillée des textes du Concile de Trente.

Lorsque les réformateurs affirmèrent leur foi dans le Christ et dans la Sainte Parole de Dieu, dénonçant ouvertement les dogmes du Saint-Siège, une haine meurtrière se déclencha contre eux et dura plusieurs siècles.

UN SECOND CONCILE

Ce n’est qu’en 1959 sous le pontificat de Jean XXIII qu’un nouveau Concile appelé « Vatican II » vit le jour. Ce Concile débuta en Octobre 1962 et se termina en 1965 après avoir réuni quatre sessions extraordinaires. Des modifications profondes virent le jour comme :

– La messe pouvait être dite dans la langue du pays et non plus exclusivement en latin.

– Une ouverture et un rapprochement vers les autres religions furent recommandés. Ce fut le départ du mouvement œcuménique.

– L’abstinence du vendredi fut abolie

– Et on encouragea les laïcs à lire la Bible pour leur édification personnelle.

Le Saint-Esprit se servit de cette réforme positive concernant la lecture de la Bible pour amener à Jésus une foule de croyants ayant soif de vérité.

Mais ce second Concile n’a rien changé sur le plan doctrinal défendu par le Saint-Siège. Rome demeure toujours ferme sur les positions prises en 1545, lors du Concile de Trente, Concile qui vit le jour pour s’opposer aux thèses défendues par les réformateurs.

Le Saint-Siège considère encore aujourd’hui les évangéliques, issus de la Réforme, comme des frères égarés qu’il faut ramener à tout prix sous l’autorité pontificale.

2) Les bienfaits de la Réforme protestante

Parmi toutes les doctrines qui furent redéfinies par les réformateurs, il y en a deux qui sont comme les piliers sur lesquels repose l’authentique christianisme biblique.

CES DEUX PILIERS SONT :

a) La pleine suffisance de la Bible comme Parole de Dieu.

b) La doctrine de la justification par la foi seule.

Nous pouvons dire que les réformateurs redonnèrent à l’Eglise du Christ ses lettres de noblesse.

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Je recommande à nos lecteurs les très bons ouvrages suivants qui m’ont été utiles dans la préparation de cette étude sur la réforme protestante.

– Encyclopédie des difficultés bibliques de A. Kuen

Spiritualité en crise de John Mac-Arthur

– La foi évangélique de John Stott

– La foi charismatique de Florent Varak

– Les deux Babylones d’Alexandre Hislop qui est également un livre utile pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances sur les fêtes religieuses adoptées par le calendrier romain.

LA PLEINE SUFFISANCE DES ÉCRITURES

Les réformateurs de l’époque insistèrent moins sur l’infaillibilité de la Bible que sur sa pleine suffisance en matière de salut, de foi, de conduite morale et de discipline. C’est justement contre la doctrine luthérienne de « L’écriture seule », dit John MacArthur, que s’élevèrent les papistes. Luther pensait que tout ce qui est affirmé en dehors des Ecritures ou de la révélation non avérée, peut faire l’objet d’une opinion, mais ne doit pas nécessairement être cru.

Le Saint-Siège a rejeté catégoriquement ce principe et le rejette toujours encore aujourd’hui.

Pour Rome « La Parole de Dieu » englobe non seulement la Bible, mais aussi les livres apocryphes, le magistère de l’Eglise (l’autorité que détient l’Eglise en matière d’enseignement et d’interprétation), les déclarations ex cathedra des papes et un ensemble indéfini de traditions ecclésiastiques.

– Les livres apocryphes appelés « deutérocanoniques » furent ajoutés à la Bible en 1546 par le Saint-Siège, quelques 29 ans après que Luther eut protesté contre la doctrine du purgatoire et des indulgences.

– En affirmant la pleine suffisance de la Bible, les réformateurs mirent en lumière une grave hérésie adoptée par le Saint-Siège. En effet, pour Rome, c’est l’Eglise avec la hiérarchie ecclésiastique qui définit ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ; ce qu’il faut enseigner et ce qu’il faut rejeter ; ce qu’il faut croire ou ne pas croire, faisant ainsi de l’Eglise une autorité supérieure aux Saintes Ecritures. Nous comprenons pourquoi Rome a interdit la lecture de la Bible à ses fidèles, pendant de nombreux siècles, interdiction qui fut levée lors du concile « Vatican II » en 1965.

La Réforme a donc remis de l’ordre dans ce désordre théologique en réaffirmant que tout credo, toute décision, toute doctrine et jusqu’au fonctionnement même des communautés chrétiennes doivent être jugés par les Ecritures Saintes inspirées de Dieu « Car toute l’écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.» 2 Timothée 3 : 16

Si Rome avait suivi le sage conseil de l’apôtre Paul d’analyser à la lumière des écrits bibliques, toutes inspirations, visions ou révélations des mystiques de l’époque, de nombreuses hérésies auraient été écartées. « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Eloignez–vous d’eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. » « N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon ; abstenez vous de toute espèce de mal » Romains 16 : 16/18        1 Thessaloniciens 5 : 19/22

LA JUSTIFICATION PAR LA FOI SEULE

Si donc la Réforme protestante a remis le pilier de la Parole de Dieu à sa place, montrant qu’il existe une vérité objective (qui est au-dessus de la pensée humaine) à laquelle l’homme doit se soumettre avec humilité. Elle a aussi redonné à l’Eglise son second pilier, en redéfinissant la doctrine de la justification, telle que l’ont enseignée Jésus et les apôtres.

Pour les réformateurs, une bonne compréhension de la justification était la base d’un authentique christianisme.

Luther et les réformateurs insistèrent donc sur une définition correcte de la justification. Ils réaffirmèrent que Dieu justifie gratuitement le pécheur (ou l’impie), lorsque celui-ci place toute sa confiance (sa foi) dans l’œuvre expiatoire de Jésus, sans le concours d’un prêtre ni des mérites personnels, ni même des bonnes oeuvres. Et c’est justement, pour avoir redéfini cette doctrine de la justification par la foi que les papistes persécutèrent, avec une haine meurtrière, les protestants de l’époque. En redéfinissant la doctrine de la justification, les réformateurs démontrèrent que la foi romaine et la foi évangélique ne sont pas identiques. L’une s’appuyant sur les mérites et les œuvres humaines et l’autre s’appuyant sur les mérites et l’œuvre unique de Jésus-Christ, mort en Croix et ressuscité le troisième jour. Romains 3 : 19/26       10 : 11/17

LA JUSTIFICATION VUE PAR LES RÉFORMATEURS

Luther se plaisait à dire au sujet de la justification : elle est l’article par lequel l’Eglise tient ou tombe (John MacArthur). Le conflit portait donc sur la nature même de la justification.

Etait-elle un acte divin unique et instantané ou bien un processus qui dure toute la vie comme l’affirmait le Saint-Siège ?

F. Godet dans son commentaire sur la lettre de Paul aux Romains montrera que les mots « justification et justifier » ne signifient jamais dans le grec classique et contemporain « rendre quelqu’un juste intérieurement », mais seulement le « déclarer comme juste ». C’est donc sur cette signification du mot « justifier » que les réformateurs ont redéfini la véritable notion de la justification.

D’ailleurs lorsque Paul déclare « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ… A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère », il emploie pour exprimer la justification du croyant, des verbes au passé et non au présent de continuité, pour bien montrer que la justification accordée par Dieu n’est pas un acte qui rend progressivement le chrétien plus juste, comme l’affirme Rome, mais seulement, qui le déclare instantanément comme un juste (comme quelqu’un qui n’aurait jamais transgressé un seul commandement de la loi divine).

La Justification selon la Bible est donc un acte juridique (une réhabilitation), prononcé par Dieu lui-même sur celui qui croit en l’œuvre expiatoire de son Fils Jésus.

F. Godet dira aussi : « L’expérience prouve d’ailleurs qu’une vie chrétienne, complètement saine, ne peut naître et une sanctification, radicale du cœur, ne peut se produire que lorsque le MOI orgueilleux de l’homme a consenti à s’anéantir, en acceptant de Dieu la justice imputée… »

Le pécheur qui se reconnaît comme tel devant Dieu (dont le Moi orgueilleux abdique au pied de la Croix) et qui croit à l’expiation accomplie pour lui, dans le sang de Jésus versé pour lui, est déclaré instantanément comme un juste devant la loi divine.

– Cette justification ne lui est pas attribuée, parce qu’il possède en lui quelque chose qui le rend agréable à Dieu, ou bien parce qu’il a reçu la bénédiction d’un prêtre ou même en raison d’œuvres bonnes qu’il aurait pu accomplir. Non ! Si le pécheur est ainsi justifié devant Dieu, c’est uniquement en raison des mérites de Jésus-Christ, son Sauveur. « Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui, justice de Dieu. » 2 Corinthiens 5 : 21 Ephésiens 2 : 8/9

Rome affirme toujours le contraire, déclarant que la justification est un processus qui dure toute la vie et rend le pécheur plus juste aux yeux de Dieu. Ceux qui acceptent cette fausse notion de la justification, ne peuvent posséder la certitude du pardon divin. Et n’ayant pas l’assurance de la purification de leurs péchés, ils sont incapables d’exprimer oralement le bonheur de l’homme, justifié gratuitement par la grâce de Dieu, comme le fit le Roi David, lui qui commit de nombreux péchés. Romains 4 : 6/8

AUTRES EXEMPLES BIBLIQUES

a) Voici ce que déclarait Moïse : « Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à (compté comme) justice ». Genèse 15 : 6

La justification qui fut accordée à Abraham ne fut pas une œuvre progressive comme l’affirme le Saint-Siège, mais un acte juridique de Dieu, une réhabilitation instantanée et non renouvelable dans la vie du grand Patriarche. Romains 4 : 1/5

b) Le publicain qui se frappait la poitrine en disant, « Sois apaisé envers moi qui suis un pécheur », retourna dans sa maison, justifié, dit Jésus, sans qu’il ait accompli une seule œuvre. Sa justification lui fut accordée, instantanément et durablement en raison de sa foi, sans que cet homme ait mérité quoi que ce soit pour l’acquérir. Luc 18 : 9/14

c) Le brigand sur la Croix était-il agréable à Dieu et avait-il mérité le paradis ? Non ! Il était un brigand expiant ses crimes envers la société, mais il fut néanmoins justifié instantanément et durablement de tout son horrible passé, lorsqu’il plaça sa confiance en ce Jésus qui subissait sur la Croix le prix de ses méfaits et de sa justification. Luc 23 : 39/43

La vie éternelle n’est pas un don que Dieu promet d’accorder aux hommes après leur mort. Elle est un cadeau gratuit que tous les hommes peuvent recevoir, dès l’instant où à l’écoute de l’Evangile, ils abdiquent au pied de la Croix du Christ et placent leur confiance dans les mérites de Jésus, mort et ressuscité pour eux. 1 Corinthiens 15 : 1/4

« Celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » Jean 5 : 24

« Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le fils de Dieu n’a pas la vie. Cela, je vous l’ai écrit, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du fils de Dieu ». 1 Jean 5 : 10/13

Par définition, la vie éternelle ne peut être perdue, dit John Mac-Arthur. Celui qui l’a possède dès ici-bas, l’a conserve jusque après sa mort. Cette assurance-là n’existe pas dans le dogme romain, d’où la multitude des messes en faveur des défunts, pour les arracher d’un hypothétique purgatoire.

Pourquoi la justification est-elle un acte instantané et non une œuvre progressive?

Parce que la justification étant un acte juridique, elle traite de la position de l’homme devant la loi divine. La loi, en effet, déclare qu’il n’y a pas un juste, pas même un seul et que tous les hommes ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu. Si Dieu n’était pas intervenu dans l’histoire des hommes, ils auraient tous été éternellement séparés de Lui, ce que l’Ecriture appelle « la seconde mort ». Apocalypse 20 : 6-14/15         21 : 7/8

– Il n’y a donc rien en l’homme qui lui permette d’être agréable à Dieu et d’incliner ses faveurs à son égard. Le prix exigé par la loi divine pour qu’un être déchu soit acceptable aux yeux de Dieu, c’est la constatation de la mort du pécheur, par l’effusion de son propre sang. Romains 3 : 10/18

« Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon possible »

Cette exigence de la loi de Dieu, les Israélites la connaissaient très bien puisqu’elle était l’élément central du culte lévitique. Mais l’expiation par le sang était encore plus explicite quand un Israélite pécheur venait offrir à Dieu un sacrifice pour prix de son pardon. Ce jour-là, il devait poser ses mains sur un animal innocent et confesser sur lui tous ses péchés. Puis il devait égorger lui-même la pauvre bête, comme étant son substitut, pour le pardon de ses péchés. Lévitique 4 : 24/33 16 : 21 N ombres 5 :7 Hébreux 9 : 11/15

Que voulait faire comprendre le Seigneur par cette lugubre cérémonie, dit F. Godet?

« Il voulait faire comprendre que le péché aboutit à la mort, à celle de la victime, en cas de pardon, à celle du pécheur, si le pardon n’intervient pas… sans constatation par une mort sanglante de la mort sanglante qu’a mérité le pécheur, il n’y a pas de pardon saint, et par conséquent pas de pardon du tout. Ce principe explique les sacrifices imparfaits et multipliés de l’Ancienne Alliance et le sacrifice parfait de la Nouvelle Alliance » Genèse 4 : 1/10      Jean 3 : 14/16

Les réformateurs démontrèrent donc que le sacrifice de Jésus sur la Croix ne fut pas seulement une démonstration d’Amour de la part de Dieu, mais également une démonstration de Justice. La mort sanglante de Jésus démontre ce que la loi divine était en droit d’exiger de tous les pécheurs (le prix de leur pardon par l’effusion de leur propre sang). Romains 3 : 25/26 Hébreux 9 : 22

C’est pour satisfaire la loi divine offensée que Jésus-Christ accepta de s’offrir, comme un « sacrifice parfait ». Sa mort sur le bois infâme du Calvaire ne fut pas une erreur, comme l’affirment certains. Bien qu’il fût condamné par Ponce Pilate et par les chefs religieux de son époque, sa mort était programmée dans le plan de Dieu, pour le salut des hommes.

Jésus fut livré par Dieu, comme seul moyen de satisfaire sa loi et pour apaiser sa colère. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné (littéralement : abandonné ou livré) son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». « Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec Lui ? ». Jean 3 : 16       Romains 8 : 32

F. Godet ajoutera: « la Croix est le gage du jugement, l’avertissement donné au pécheur impénitent, de ce qui l’attend. Sans elle le jugement serait pour le monde une surprise. Quiconque refuse de chercher dans la mort de Christ son pardon, doit y voir le prélude de son jugement ».

LES FRUITS IMMÉDIATS DE LA JUSTIFICATION

– C’est d’abord une réhabilitation prononcée par Dieu sur le pécheur repentant, le déclarant comme juste, c’est-à-dire comme s’il n’avait jamais transgressé un seul commandement de la loi divine. Romains 3 : 22/24

– Ensuite c’est le pardon inconditionnel et durable de tous ses péchés passés. La purification de tout le mal commis. L’absolution totale et définitive de son ancienne vie égoïste, vécue loin de Dieu. 1 Pierre 1 : 19   1 Jean 1 : 7

– Puis c’est la délivrance de toutes culpabilités, condamnations et accusations diaboliques. Le chrétien pécheur qui, avant sa conversion, était considéré comme ennemi de Dieu, est désormais son ami et son compagnon d’œuvre (ou un ouvrier partenaire). Romains 8 : 1-31/39 1 Corinthiens 3 : 9

– C’est aussi la garantie, pour le chrétien justifié, qu’il sera enlevé un jour avec l’ensemble de l’Eglise, dans la Gloire éternelle, sans subir la colère divine qui doit venir sur le monde rebelle et incrédule. 1 Thessaloniciens 5 : 9

– Mais la gloire de l’Evangile qui découle de la justification, c’est le don du Saint-Esprit que Dieu accorde au chrétien justifié par le moyen duquel, Il infuse dans son âme une vie nouvelle et intarissable, celle de son propre Fils. Cette œuvre de régénération spirituelle et morale dont Jésus a fait référence dans son discours avec Nicodème, le docteur de la loi juive, est appelée « la nouvelle naissance ». Jean 3 : 1/16   Romains 5 : 5       Tite 3 : 5

Les réformateurs redéfinirent donc les deux grâces liées au salut divin. « La justification et la sanctification », telles que les apôtres l’avaient prêchées. « Jésus a été fait pour nous sagesse, justice, sainteté et rédemption » 1 Corinthiens 1 : 30        6 : 11

– La première étant une déclaration de Justice, accordée par Dieu une fois pour toutes et pour toujours, ne pouvant ni se perdre, ni être entretenue par les bonnes œuvres.

– Tandis que la seconde est une œuvre de l’Esprit-Saint qui change la nature morale du chrétien justifié, le transformant progressivement à l’image du Fils de Dieu. 2 Corinthiens 3 : 15/18  Tite 3 : 5   1 Thessaloniciens 5 : 23/24

C’est la présence du Saint-Esprit dans l’âme du chrétien qui est pour Lui, le gage de sa résurrection future et de son entrée dans la Gloire éternelle. Bien plus dira l’apôtre Paul, l’Esprit procure une assurance inébranlable que rien, ni personne, ne pourra le séparer de l’Amour de son Père éternel. « Ni les difficultés de la vie présentes, ni les persécutions, ni les maladies, ni même les oppositions démoniaques… » Romains 8 : 15/17      2 Corinthiens 3 : 18     1 Thessaloniciens 5 : 23/24

Un chrétien baptisé du Saint-Esprit est devenu une habitation de Dieu en esprit, un temple saint dans lequel se répand une puissance spirituelle (dunamis en grec) c’est à dire une force qui le rend capable d’être maintenant ce qu’il ne pouvait être auparavant c’est-à-dire un témoin du Seigneur en paroles et en actes. Actes 1 : 6/8 1 Corinthiens 6 : 10/20 12 : 13 Ephésiens 4 : 17/24 Colossiens 3 : 1/17 1 Thessaloniciens 4 : 1/8 5 : 23/24 1 Pierre 1 : 13/25 1 Jean 2 : 28/29 3 : 1/10

– Rome en affirmant que la justification est une Grâce qui vient coopérer avec le croyant, en vue de son salut éternel, a créé une incertitude dans le cœur des fidèles, quant à l’assurance future. En effet, si la vie éternelle dépend de la persévérance de l’homme à coopérer avec la grâce de Dieu, comme l’homme est un être faible, fragile et faillible, il ne peut jamais être certain qu’il tiendra jusqu’au bout. Pour se maintenir dans les faveurs divines, le croyant romain a donc constamment recours au sacerdoce des prêtres et aux divers sacrements de l’église papale.

Les réformateurs, en mettant en lumière les deux dons divins du salut (la justice et la sainteté), attirèrent au Christ une foule de personnes pauvres, démunies et esclaves de Satan. Mais de telles personnes, en adhérant à la foi évangélique, ne furent jamais dans l’incertitude, quant à leur salut éternel, car elles savaient que leur justification reçue par pure Grâce, leur serait conservée jusque dans l’éternité. « Or si c’est par grâce, ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce n’est plus une grâceCar c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie… » Romains 11 : 6 Ephésiens 2 : 8/9

Nous ne serons pas davantage justifiés le jour de notre mort que le jour de notre conversion, a dit John Stott. La seule réponse correcte à la question : « Que dois-je faire pour être sauvé ? » est celle que donne La Bible : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé », dit John MacArthur. Actes 16 : 31         1 Corinthiens 15 : 1/4

UN SALUT PRODUISANT DES FRUITS

Mais les réformateurs prirent soin de clarifier un point très important, concernant la doctrine de la justification gratuite. Car nombreux furent les opposants qui les accusèrent d’encourager le laxisme et l’immoralité, en déclarant qu’un chrétien est éternellement en sécurité par sa foi en l’œuvre de Jésus. Les réformateurs précisèrent donc, avec une grande clarté, qu’un authentique chrétien justifié, ayant reçu en lui l’Esprit de la Grâce, ne peut continuer à vivre comme avant sa conversion à Dieu. Ayant en lui une vie nouvelle, il a le devoir de démontrer l’authenticité de sa foi, en produisant des fruits moraux, attestant sa vraie repentance ; « produisez des fruits dignes de la repentance. » Matthieu 3 : 8 Luc 3 : 8 Ephésiens 4 : 17/24

Car si la justification gratuite, reçue par la foi, garantit le pardon et la vie éternelle, elle ne justifie pas pour autant une vie désordonnée et impure. « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » Romains 6 : 1/2

Le chrétien repentant ne se détourne pas seulement du mal moral, mais il embrasse le bien moral selon Dieu, car il sait que le jour vient où le Seigneur rendra à chacun selon ses œuvres morales, « car il nous faut tous comparaître devant le Tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps ». Matthieu 25 : 32    Romains 2 : 5/6 6 : 1/4 – 15/23     14 : 10/12     1 Corinthiens 3 : 8     Galates 6 : 5     1 Thessaloniciens 1 : 10       2 Thessaloniciens 1 : 8 Apocalypse 2 : 23     22 : 11/16

Les réformateurs en redéfinissant les fondements de la foi évangélique, démontrèrent que dans le salut divin, il y a deux faits importants : le sang de Jésus et la vie de Jésus glorifié. « A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par Lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie ». Romains 5 : 9/10   Galates 5 : 16/26

– Le sang de Jésus, versé sur la Croix est pour l’expiation des péchés et la justification du pécheur repentant.

– Alors que la vie de Jésus glorifiée qui lui est infusée par le Saint-Esprit dans son âme, lui est accordée pour changer sa propre nature morale et faire de lui une nouvelle créature. Tite 3 : 5

Donc ceux qui déclarent être d’authentiques chrétiens, ne peuvent continuer à vivre comme ils le faisaient avant leur conversion à Dieu. 1 Corinthiens 5 : 1/13 Ephésiens 4 : 17/24

« Quiconque est né de Dieu ne pratique pas (d’une manière habituelle) le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable » 1 Jean 3 : 4/10

Voilà la différence fondamentale qui existe entre les religions des hommes et le message du Christ.

3) Le peuple chrétien et l’œcuménisme contemporain

La question qu’il nous reste à traiter et de savoir comment le peuple chrétien doit réagir, lorsque des groupes ou des communautés se réclamant du christianisme l’invitent à une association œcuménique ?

– A-t-il le droit de s’investir au nom de l’amour ou sous le couvert de la tolérance chrétienne, sans tenir compte de la confession de foi de chacun ?

– A-t-il le droit de rechercher à tout prix l’unité, au détriment des vérités pour lesquelles tant de réformateurs sont morts ?

Avant de répondre à ces questions, nous devons tenir compte de certains passages bibliques.

a) Jésus a prévenu son peuple qu’il y aurait entre son départ pour le ciel et son retour en Gloire, une multitude de faux prophètes et de faux docteurs et qu’en raison de ce danger, les chrétiens doivent être très prudents, avant de s’engager dans une association œcuménique. Ce qu’Il prévoyait pour son Eglise dans le futur, Il commença par l’imposer à ses disciples lorsque Il était avec eux. C’est pourquoi, Il leur demanda de se garder du levain des Pharisiens. Pourtant le parti des Pharisiens prêchait dans la chair de Moïse et au sein du véritable peuple de Dieu. Mais, ce parti religieux avait édulcoré et falsifié, au fil du temps, les paroles de Moïse et des prophètes. Il était donc impossible pour Jésus de créer une unité oecuménique avec un tel groupe religieux, même s’il parlait de la Bible, du Messie, des prophètes ou du Saint-Esprit.

POURQUOI UNE POSITION AUSSI TRANCHÉE ?

Parce que les Pharisiens religieux, refusant de se repentir et de croire en Jésus comme leur Sauveur, n’avaient pas reçu en eux l’Esprit-Saint. Ils étaient intellectuellement pieux, mais spirituellement non reconstruits. N’ayant pas expérimenté la nouvelle naissance spirituelle, ils ne pouvaient se mélanger aux vrais disciples du Seigneur, car une telle association aurait été disparate, illogique et dangereuse. Paul le dira très clairement « l’homme animal (qui n’a en lui que le souffle de la vie naturelle) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge. » 1 Corinthiens 2 : 14

– Mais il y a une autre raison qui poussa Jésus à adopter une position aussi tranchée. Dans une petite parabole, le Seigneur semble nous indiquer, que ceux qui ne se positionnent pas clairement pour Lui, retourneront tôt ou tard dans la religion de leurs pères « Car après avoir goûté le vin nouveau de l’Evangile (ceux qui ne se décident pas pour Dieu), finiront tôt ou tard par revenir au vieux vin de leurs anciennes traditions religieuses » Matthieu 16 : 5/12 Luc 5 : 37/39

b) Paul, lui aussi, demandera aux chrétiens romains d’avoir les yeux ouverts sur ceux qui créaient des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement évangélique reçu. Là encore, le saint apôtre appelait les chrétiens à la prudence, afin de ne pas se jeter à corps perdu dans un faux œcuménisme. Romains 16 : 17/20

Est-il raisonnable d’encourager des personnes touchées par la Grâce divine, lors d’un partage ou d’une rencontre d’évangélisation, à retourner dans leur ancienne religion idolâtre, alors que la Parole de Dieu déclare ouvertement : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger… ? » 2 Corinthiens 6 : 14

Les infidèles ne sont pas une race particulière parmi les nations. Non ! Ce sont tous ceux qui refusent de croire au témoignage que Dieu a rendu, concernant son Fils, l’unique Sauveur du monde et le Messie d’Israël. « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés ». Actes 4 : 12      1 Timothée 2 : 3-8

Les infidèles sont aussi ceux qui préfèrent les ténèbres qui règnent dans le monde, à la lumière de l’Evangile, qui acceptent un autre Evangile, persistent dans l’idolâtrie religieuse, sont attachés à toutes les formes d’occultismes et rejettent l’autorité des enseignements apostoliques. Deutéronome 18 : 9/14 Lévitique 18 : 21 20 : 27 1 Samuel 28 : 7 1 Thessaloniciens 2 : 13

La seule attitude à adopter, en face de personnes classées comme infidèles, est la suivante : « Sortez du milieu d’eux et séparez vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et Je vous accueillerai, Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant ». 2 Corinthiens 6 : 14/18

Exemple d’un faux œcuménisme

L’émission de télévision appelée « Les chemins de la foi », diffusée par la télévision française, est un exemple typique d’un mauvais œcuménisme, puisque les religions bouddhiste, musulmane, juive et chrétienne sont présentées comme étant divers chemins de la foi conduisant à Dieu ?

Si nous sommes respectueux de la Gloire du Seigneur Jésus, nous ne pouvons faire autrement que de nous démarquer devant ce faux œcuménisme religieux, car le Seigneur n’a-t-il pas déclaré : Je suis le seul chemin (qui mène à Dieu), la seule vérité (qui éclaire l’esprit des hommes) et la seule vie (éternelle) mettant ainsi un terme à toutes les formes de religions humaines ?

Il est certain que les chrétiens ou les églises qui, aujourd’hui, donnent la main d’association à des mouvements religieux, dont la confession de foi est aux antipodes des doctrines apostoliques, le font pour la plupart par ignorance ; d’autres par compromis sentimental ; d’autres encore pour une gloire humaine. Mais dans tous les cas, une telle association n’a rien de spirituel. Jean 14 : 6

c) En avertissant les anciens (littéralement : les surveillants évêques des divers troupeaux du Seigneur), Paul souhaitait en fait que tous les pasteurs protègent les chrétiens, à la fois des loups ravisseurs (des mauvais ouvriers), mais aussi des alliances œcuméniques dangereuses. Actes 20 : 25/38

Pourquoi cet appel à la méfiance ?

Tout simplement parce qu’il existe un Evangile corrompu venant de Satan lui-même, annonçant un autre Jésus et communiquant à ceux qui y adhèrent, un autre esprit. Quelques chrétiens, Corinthiens et Galates, avaient été pris dans les filets d’un œcuménisme dangereux, sous l’égide de faux prédicateurs. Galates 3 : 1/4     2 Corinthiens 11 : 1/4-13/15

C’est peut être pour cela que Jude a demandé à l’Eglise du Christ de combattre (littéralement : de faire la guerre), pour conserver la foi transmise aux saints, une fois pour toutes et pour toujours, car les doctrines apostoliques commençaient, déjà à son époque, par être dénaturées et perverties par les ministres de Satan. Qu’en est-il aujourd’hui après deux mille ans de christianisme ? Galates 1 : 6/10

Ainsi l’unité avec d’autres œuvres ne peut se faire au détriment des vérités révélées dans la Bible.

d) Et que dire encore de l’avertissement très clair rapporté par l’apôtre Jean vers la fin de sa vie ? « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! Car celui qui lui dit : Salut ! Participe à ses mauvaises œuvres. » 2 Jean 8/11

Pour le saint apôtre, il ne pouvait y avoir d’association œcuménique avec des groupes ou des communautés qui ne prêchaient pas le même Evangile que lui. Remarquez qu’il n’encourage pas les chrétiens et les responsables d’églises à discuter, même à prier avec ces gens-là, mais plutôt à les fuir comme la peste, en leur refusant l’accès de votre maison et en ne leur donnant, sous aucun prétexte, la main d’association.

Si Jean a été aussi catégorique, c’est qu’il savait qu’il n’y a pas de neutralité dans une association œcuménique.

Non seulement nous le Christ qui est la vérité incarnée, mais nous risquons de mettre en péril le salut des plus faibles. 1 Corinthiens 8 : 1/13      10 : 14/33

De plus, lorsque l’on accorde la main d’association à un mouvement œcuménique, nous participons en même temps à leurs mauvaises œuvres. Pour éviter de faire du mal à notre prochain et de pécher contre notre Seigneur, éloignons-nous :

-De tous ceux qui falsifient les doctrines bibliques.

-De tous ceux qui prêchent un autre Evangile.

-De tous ceux qui propagent des messages hérétiques.

Savez-vous que de nombreux chrétiens ignorent ce qu’est un prédicateur hérétique ? Pour la plupart, l’hérétique est un déséquilibré mental, ou un illuminé qui croit aux petits hommes verts. Mais la définition biblique est bien différente. Un hérétique est quelqu’un qui choisit une ou plusieurs vérités (en général des vérités bibliques), selon ses propres opinions et en fait son cheval de bataille. Et quand on veut discuter avec lui, il refuse de considérer des points de vue contraires aux siens. Tite 3 : 10

L’attitude à adopter, lorsqu’on se trouve en face d’une personne hérétique, c’est de s’éloigner d’elle.

DISCERNEZ ; ÉPROUVEZ ; SOYEZ SAGES

Il va sans dire que tous les chrétiens doivent fuir l’intégrisme religieux, car il n’y a rien de plus nuisible, pour le témoignage évangélique, qu’un esprit sectaire.

– Les chrétiens étant des artisans de paix, doivent rechercher la paix avec tous les hommes.

– Ils ont le devoir de défendre et de promouvoir les vertus morales, décrites dans la Bible, même si cela est contraire à l’éthique du monde.

– Les chrétiens doivent être aussi les défenseurs des droits de l’homme et, plus particulièrement, des droits des plus vulnérables.

– Ils doivent aussi respecter la liberté de culte à l’exemple de Paul qui « se faisait tout à tous, mais sans renier ce qu’il était et ce en quoi il croyait. » 1 Corinthiens 9 : 19/23

Toutes ces choses sont louables devant Dieu, mais donner sans discernement la main d’association, en vue d’une activité œcuménique, est une chose qui peut être extrêmement préjudiciable à la foi évangélique. L’équilibre dans ce domaine n’est certes pas facile à trouver, mais le Saint-Esprit nous aidera à faire la part des choses, dans la mesure où nous sommes prêts à mettre en pratique les conseils suivants.

1) Exerçons une discrimination positive

Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal ». Hébreux 5 : 14

Le mot « discerner » en grec (diakrinô) signifie littéralement : Faire une discrimination (un tri) entre les êtres et les choses, d’où prendre une décision après une juste évaluation mentale (une enquête détaillée).

– Si notre Dieu nous demande d’agir de la sorte, c’est que Lui-même nous en a montré l’exemple quand il déclara à Abraham au sujet des villes de Sodome et de Gomorrhe : «le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. C’est pourquoi Je vais descendre, et Je verrai s’ils ont agi entièrement, selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, Je le saurai ». Genèse 18 : 20/21

Après une enquête détaillée (une discrimination positive) sur le comportement des gens des deux villes pécheresses, le Seigneur prit la décision de les détruire totalement par le feu.

– Les Béréens agirent de la même manière, après avoir entendu la prédication de l’Evangile. Ils examinèrent avec précision les Ecritures, pour savoir si ce que l’apôtre Paul leur annonçait, était bien conforme à la révélation divine, décrite dans l’Ancien Testament. Il est certain qu’un tel discernement ne peut pas s’effectuer chez un enfant dans la foi, car il faut de l’expérience et une bonne connaissance biblique, pour être capable de trier entre le bien et le mal, le vrai et le faux, le bon et le mauvais. « L’homme spirituel au contraire juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne… ». Si donc, ceux qui prétendent être inspirés de Dieu, refusent d’être traités, comme le fut l’apôtre Paul, c’est qu’il y a quelque chose de suspect dans leur révélation et leur théologie, « car les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes, dit Paul. » 1 Corinthiens 2 : 15/16 1 Corinthiens 14 : 29/33

Voici trois exemples significatifs

a) Certains groupes charismatiques croient que les prophètes et les apôtres actuels possèdent la même autorité que les prophètes et les apôtres du Nouveau Testament. Etant convaincus de cela, ils cherchent donc à imposer leurs révélations à l’ensemble des églises contemporaines.

Mais leur façon de concevoir les choses est-elle juste ?

Les révélations spirituelles qui se manifestent dans leurs ministères ont-elles la même valeur que les révélations accordées par l’Esprit-Saint aux douze apôtres de lAgneau ? Avant de taxer d’illuminés ou de faux ouvriers, les apôtres ou les prophètes des temps modernes, le meilleur service que nous pouvons nous rendre à nous-mêmes et à l’Eglise du Seigneur, c’est de pratiquer l’art de la comparaison mentale. « l’Esprit de vérité, que Je vous enverrai en mon nom (déclare Jésus), vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit ». Jean 14 :25/26

Le Seigneur invite donc son peuple à faire une enquête mentale détaillée, pour comparer les illuminations spirituelles actuelles qui se produisent dans les églises, à l’ensemble des autres révélations, contenues dans les Saintes Ecritures. Si une inspiration ou une révélation n’a aucun fondement biblique, elle est sans valeur pour le Corps du Christ.

– Considérons par exemple les révélations apocalyptiques, contenues dans le livre du prophète Daniel. Elles sont, aujourd’hui, confirmées à la fois par les enseignements de Jésus et les lettres apostoliques. Mais, jusqu’à la venue du Seigneur et la formation du canon des Ecritures (le Nouveau Testament), les révélations, accordées au prophète Daniel, furent fermées à toute compréhension humaine, pendant des siècles. « Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. » Daniel 12 : 4

Si l’Esprit de Dieu parle encore aujourd’hui, alors la révélation nouvelle qu’il communique aux hommes doit pouvoir trouver confirmation dans les autres écrits bibliques (Ancien Testament et Nouveau Testament). Si tel n’est pas le cas, nous devons alors être extrêmement prudents. Actes 17 : 10/11

b) Le second exemple concerne les prises de positions de ceux qui pensent que la guérison de toutes les maladies (fonctionnelles et organiques) est incluse dans la rédemption accomplie par le Christ sur la croix ? Si nous acceptons et enseignons sans contrôle une telle doctrine, nous risquons de faire beaucoup de mal aux personnes malades, et de passer pour des illuminés auprès du corps médical.

Mais, si nous appliquons avec objectivité l’art de la discrimination positive, en analysant tous les textes bibliques qui traitent de la guérison divine dans la Bible, alors, notre jugement mental ne sera plus aussi rigide et nous serons certainement plus modérés dans nos propos, concernant ce sujet sensible.

– Nous comprendrons que si Jésus a effectivement racheté les chrétiens de toutes malédictions (et la maladie en fait partie), ces derniers ne possèdent, ici bas, que les arrhes de cette rédemption. La totalité de leur héritage spirituel ne leur sera accordée que lorsque qu’ils seront dans la présence même du Seigneur, c’est-à-dire au ciel.

Il est donc très dangereux d’affirmer que les chrétiens doivent jouir dés maintenant du tout accompli de la croix.

Il est plus juste et certainement plus conforme à la volonté de Dieu d’encourager les chrétiens malades à s’approcher du trône de la Grâce, afin qu’ils obtiennent miséricorde et, que Dieu leur permette de goûter aux puissances du siècle à venir, c’est-à-dire, aux bienfaits de leur rédemption future où le miracle sera aussi naturel que l’air que nous respirons. Hébreux 4 : 16 6 : 5

– Nous comprendrons aussi que Jésus n’est pas venu sur la terre pour chasser toutes les misères des hommes comme certains le pensent. Son but premier était de payer le prix exigé par la loi divine, afin de sauver la race humaine de la mort éternelle (appelée aussi la seconde mort). Le vrai message évangélique a toujours été le suivant : « Christ mort pour nos péchés selon les Ecritures, Christ enseveli et Christ ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures. » 1 Corinthiens 15 : 1/4

Attention donc à ne pas aller au-delà des textes bibliques, en promettant aux malades des choses que ni Jésus, ni les apôtres n’ont enseignées. Quand la Bible déclare aux chrétiens « c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu », cette expression englobe l’ensemble des difficultés, y compris les problèmes de santé, d’infirmités et de malformations congénitales. Actes 14 : 22

Si Dieu leur accorde ce cadeau, alors, qu’ils considèrent cela, comme une faveur de la Grâce. Mais, si la guérison ou la santé tarde à venir (ou même ne vient jamais), qu’ils ne se désespèrent pas et qu’ils ne se culpabilisent pas, en se considérant comme des chrétiens de seconde zone, car le Seigneur a promis de donner à ses enfants sa propre force, afin qu’ils puissent surmonter n’importe qu’elle épreuve (morale, psychique ou physique), comme l’apôtre des païens l’expérimenta lui-même, dans son propre corps. 1 Corinthiens 10 : 13 2 Corinthiens 12 : 7/10 la santé

La guérison-miracle n’est donc pas un dû que les chrétiens doivent exiger de Dieu, mais seulement un cadeau qu’ils peuvent lui demander avec foi.

Si Dieu leur accorde ce cadeau, alors, qu’ils considèrent cela, comme une faveur de la Grâce. Mais, si la guérison ou la santé tarde à venir (ou même ne vient jamais), qu’ils ne se désespèrent pas et qu’ils ne se culpabilisent pas, en se considérant comme des chrétiens de seconde zone, car le Seigneur a promis de donner à ses enfants sa propre force, afin qu’ils puissent surmonter n’importe qu’elle épreuve (morale, psychique ou physique), comme l’apôtre des païens l’expérimenta lui-même, dans son propre corps. 1 Corinthiens 10 : 13     2 Corinthiens 12 : 7/10

– Nous comprendrons enfin que si les apôtres reconnaissaient la présence des dons de guérisons dans les églises locales, s’ils encourageaient les chrétiens à la prière d’intercession pour tous les besoins ; et s’ils recommandaient aux malades l’onction d’huile de la part des anciens, en vue de la guérison psychique et physique, c’est qu’ils n’avaient, eux-mêmes, jamais adhéré à la théologie moderne de la guérison des maladies, incluse dans la rédemption.

– Mais, diront certains que faites-vous du texte de l’apôtre Pierre où il semble déclarer, sans ambiguïté, que dans les meurtrissures de Jésus nous avons été guéris ? 1 Pierre 2 : 24

Là encore, si nous exerçons l’art de la discrimination positive, en analysant objectivement ce passage dans son contexte, le Saint-Esprit nous dévoilera la vraie pensée de l’apôtre Pierre.

A quelle guérison Pierre faisait-il référence dans sa lettre ?

Parle-t-il de la guérison des diverses maladies psychiques ou corporelles, ou fait-il référence à une autre sorte de guérison ? Une méditation honnête du contexte nous permettra de comprendre que Pierre fait référence, non pas à la guérison miraculeuse des diverses maladies de l’âme ou du corps, mais à la guérison du péché (le péché dans la Bible est considéré aussi comme une maladie qui doit être guérie) .

Pour une étude plus approfondie sur les miracles contemporains, je recommande à nos lecteurs l’excellent ouvrage de Florent Varak, intitulé « La foi charismatique ».

Pour conclure ce sujet si délicat, concernant la guérison divine, ajoutons encore une réflexion. Ceux qui enseignent, avec obstination, que le Seigneur Jésus a porté sur la croix toutes les maladies et toutes les infirmités du genre humain, sont-ils vraiment cohérents dans leurs propos ?

– S’ils consultent de temps en temps un médecin parce qu’ils sont eux-mêmes malades.

– S’ils ont subi une intervention chirurgicale.

– S’ils portent des lunettes ou une prothèse dentaire.

– S’ils prennent des médicaments pour soulager quelque pathologie. Alors, pourquoi insistent-ils, pour que les malades saisissent obligatoirement la guérison-miracle, alors qu’eux-mêmes ne l’ont même pas expérimentée dans leur vie ?

La guérison divine peut se manifester (et c’est souvent le cas), au travers de la science, de la chirurgie et de la chimiothérapie et, pas seulement par une intervention miraculeuse. Etre le sel et la lumière du monde, c’est en fait présenter à tous les hommes une foi équilibrée et non une foi hypocrite (qui fait semblant, qui porte un masque ou qui joue un rôle).

 

c) Comme dernier exemple, prenons la position tranchée qu’adoptent les adeptes du combat spirituel. Il est urgent, disent-ils, d’exorciser tous les chrétiens après leur conversion à Dieu, afin que Satan n’ait plus de pouvoir ni d’autorité dans leur vie. Ces mêmes personnes croient, aussi, que les églises doivent mener un combat acharné, contre les puissances démoniaques qui dominent sur les pays, les villes et les villages. C’est ainsi qu’ils aspirent à connaître le nom des démons territoriaux qui dominent sur les peuples.

– Mais la Bible parle-t-elle de ce genre de combat spirituel ?

– Sommes-nous vraiment appelés à mener une guerre ouverte contre Satan, ou simplement à lui résister et à dénoncer ses œuvres ?

– Enseigne-t-elle aussi que les démons peuvent encore demeurer dans l’âme ou le corps des authentiques chrétiens, après avoir reçu le baptême du Saint-Esprit ?

Qu’en disent les Ecritures ?

Là encore, une analyse honnête des livres inspirés, nous permettra de comparer si la théologie des adeptes du combat spirituel est juste, par rapport aux enseignements de la Sainte Bible ou si leur doctrine est exagérée, voire dangereuse.

– Une analyse sérieuse des textes bibliques, ne nous permet pas d’adhérer à la théologie des démons dans l’âme et le corps des authentiques chrétiens, nés de nouveau. D’ailleurs, une cohabitation entre les démons et l’Esprit de Jésus est totalement impossible. Car, de même que le soleil du jour, lorsqu’il paraît, chasse les ténèbres de la nuit, ainsi Jésus la Lumière de la vie, en pénétrant dans une âme qui s’offre à Lui, expulse l’ancien propriétaire, que ce soient Satan ou des démons. Luc 11 : 14/26      Colossiens 2 : 15

Le drame de l’Eglise contemporaine, c’est qu’elle ne sait plus faire la différence entre « la possession et l’oppression démoniaque ».

– La première étant une œuvre interne que nous trouvons, quelquefois, chez des incroyants. La responsabilité des serviteurs de Dieu, lorsque de telles personnes se tournent vers le Seigneur, est de les démoniser, c’est-à-dire, de chasser hors de leurs âmes toute présence démoniaque et tout liens occulte.

– Tandis que la seconde est une œuvre externe que l’on retrouve dans l’expérience de tous les chrétiens, se manifestant par des oppressions, des tensions et des suggestions mauvaises qui assaillent leurs pensées, culpabilisent et cherchent à provoquer la défaite des chrétiens.

– Oui, il existe bien un combat spirituel proprement dit, mais la Bible en parle, non comme un affrontement direct avec les puissances spirituelles, ni comme une lutte acharnée pour interdire aux démons de cesser leur domination sur les êtres et les villes, car qui sommes-nous, pour nous engager dans un tel combat contre Satan et son royaume ?

– Avons-nous la prétention d’être l’homme le plus fort ou cette prérogative appartient-elle uniquement au Seigneur Jésus ?

– Et le pouvoir de commander à Satan de faire ou ne pas faire telle chose, a-t-il été réellement accordé à tous les chrétiens, ou seulement aux apôtres de l’Agneau ?

L’un des plus beau passages bibliques, qui nous éclaire sur le sens du véritable combat spirituel, se trouve dans le livre du prophète Daniel. Daniel 3 : 1/3      10 : 2/21

Après avoir découvert, par les livres, que la période de captivité pour son peuple était terminée, Daniel prit le chemin de la prière. Il s’humilia, pria et jeûna vingt et un jours, avant de recevoir une réponse du ciel.

Et la réponse qu’il reçut est très explicite, concernant

la nature du combat spirituel

Un ange lui expliqua qu’il fut stoppé dans sa mission par un puissant démon et, qu’une lutte acharnée eut lieu dans le ciel. Pour remporter la victoire sur ce puissant démon, un Archange est venu à son secours. Un combat spirituel avait donc bien eu lieu, dans les lieux célestes, mais, ce ne fut pas Daniel qui remporta cette lutte. Il n’était, d’ailleurs, même pas au courant qu’il y avait dans le ciel une guerre acharnée entre puissances célestes.

Ce que nous explique ce passage, c’est que pour combattre Satan ou les esprits de démons, il faut une puissance surhumaine que l’homme ne possède pas.

Le combat biblique tel que nous l’enseignent les apôtres consiste non en un affrontement avec des puissances spirituelles, mais en une résistance face aux mensonges et aux manœuvres de Satan pour ne pas être trompés, séduits et entraînés dans des doctrines étrangères. 2 Corinthiens 10 : 3/5       Ephésiens 6 : 10/20

N’acceptons donc jamais une doctrine qui ne puisse se justifier par les saints enseignements divins.

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Pour une étude approfondie sur le combat spirituel voir :

– Le dilemme de W. Robert Mc-Alister

– Comment affronter l’ennemi de John Mac-Arthur

– La foi charismatique de Florent Varak

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QUESTION PERTINENTE

La discrimination positive n’est-elle pas en opposition avec la Parole de Jésus, invitant les chrétiens à ne point juger les autres, afin de ne pas être jugés à leur tour ? Matthieu 7 : 1

Cette question est souvent posée par ceux qui adhèrent à un autre Evangile et dont la théologie est plus que douteuse. Ce que Jésus interdit dans l’Evangile, ce n’est point le jugement des hérésies, l’appréciation mentale des doctrines et des enseignements ou encore le discernement des faux ouvriers.

Ce que Jésus condamne comme mauvais, c’est le jugement des intentions d’autrui qui trop souvent provient des ouï-dire, des ragots, des calomnies ou des médisances. Matthieu 7 : 1/5 Hébreux 4 : 12

A côté d’un jugement pervers, il existe un jugement saint

« Ne jugez pas selon l’apparence, mais juger selon la justice… Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous ».

« Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » Jean 7 : 24 1 Corinthiens 5 : 12/13       10 : 15         Galates 1 : 6/9

Les chrétiens sont donc habilités à juger, avec objectivité, des enseignements ou des prédications, par comparaison mentale, comme nous le voyons lorsque Jésus fut tenté dans le désert. « Le Diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du Temple, et lui dit : si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit… mais le Seigneur lui dit : il est aussi écrit ».

Ce critère-là est donc essentiel, pour ne pas être séduit par un faux œcuménisme religieux. Matthieu 4 : 5/7

2) Eprouvons toutes choses

Nous trouvons dans la Bible un second terme grec, utile pour mener à bien une juste discrimination positive, c’est le mot « dokimazô » qui signifie : vérifier un enseignement, évaluer les dons spirituels, soupeser les esprits ou apprécier des personnes…

En fait, la discrimination positive, contenue dans le terme « dokimazô » consiste à faire passer un examen de passage, une épreuve ou un test, le plus souvent un test oral, comme Jean nous le montre, dans une de ses lettres : « Biens aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde ». Quand l’apôtre Jean parle d’éprouver les esprits, il fait référence à des esprits humains qui ont adhéré en une croyance quelconque. 1 Jean 4 : 1

Comment fonctionne ce discernement ?

Tout simplement, en écoutant la confession de foi de ceux qui se disent inspirés. « Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu. Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris sa venue, et qui est déjà dans le monde »

Si à l’époque, certains niaient ouvertement que Jésus fût bien le Christ céleste et donc, le Messie d’Israël et le Sauveur des hommes ; aujourd’hui, la supercherie diabolique est beaucoup plus subtile, car nous sommes en présence de personnes qui parlent de Jésus, reconnaissent sa divinité, le proclament Sauveur des hommes, lisent et commentent la Bible, professent offrir un culte authentique à Dieu, mais qui, dans les faits (paroles et actes), font tout le contraire de ce que Jésus a enseigné et recommandé. « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux… » Matthieu 7 : 21/27

Il y a dans l’Evangile de Jean, un passage révélateur, concernant ce genre de personnes qui se disent croyantes mais qui n’obéissent pas à la Parole de Dieu. Jean 8 : 30/44

En méditant ce passage, vous découvrirez la nature des authentiques enfants de Dieu, et la nature de ceux qui sont appelés enfants du diable.

Interrogeons donc ceux qui nous invitent à une association œcuménique et nous serons en mesure de discerner, par leurs propos, s’ils ont embrassé le vrai christianisme, ou s’ils ont seulement adhéré à un faux évangile, ou l’on dit mais ne l’on fait pas.

3) Soyons sages en ce qui concerne le bien

« Je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien, et purs en ce qui concerne le mal ». Romains 16 : 19

Nous avons placé ce critère en troisième position, pour une raison bien précise. Le sage, d’après la Bible, est quelqu’un qui sait, qui connaît, qui est avisé et qui adopte un comportement juste, en fonction de son savoir. 1 Corinthiens 2 : 16

Pour devenir sage, il faut donc commencer par vouloir connaître la vérité et être soucieux de la gloire de Jésus, « car la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse ». Psaume 111 : 10    Job 28 : 28     Proverbes 15 : 3

Un chrétien sage est quelqu’un d’habile, d’ingénieux, d’adroit et d’expérimenté qui ne se jette pas à corps perdu dans des associations œcuméniques, douteuses ou dangereuses, par souci de la gloire de Jésus, car il sait qu’il y a dans l’Eglise trois sortes d’ouvriers. 1 Corinthiens 3 : 10/18

Il y a des ouvriers qui édifient la vie des chrétiens avec de bons matériaux. 1 Corinthiens 3 : 12

De tels ministres sont de sages architectes qui édifient la vie des chrétiens avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses. Ces matériaux-là, dans le langage biblique, font référence aux fruits produits chez les chrétiens, par l’ensemble des prédications, des enseignements, des paroles d’exhortations (« tout le conseil de Dieu »). Actes 20 : 27

Ceux qui sont ainsi édifiés, avec les bons matériaux de la Parole de Dieu, ne possèderont pas une piété de façade, mais une foi active, un amour sans hypocrisie et une espérance vivante. Les ouvriers qui auront ainsi travaillé, avec zèle, à enseigner la voie de la justice à leurs frères et sœurs en la foi, brilleront comme les étoiles du ciel dans la gloire éternelle, dit le livre de Daniel. Ils seront en mesure de régner avec le Christ, de gérer les biens célestes et d’assumer de grandes responsabilités dans le royaume des cieux. Daniel 12 : 3 Luc 16 : 10/13      19 : 11/27

Il y a des ouvriers qui édifient la vie des chrétiens avec de mauvais matériaux. 1 Corinthiens 3 : 12

Les nombreux messages métaphysiques qui circulent dans l’Eglise du Christ comme : la pensée positive, la visualisation positive, la confession positive, la prospérité pour tous, la guérison de toutes les maladies, le combat spirituel contre les esprits territoriaux, l’exorcisme des chrétiens… peuvent être classés dans la catégorie des messages hérétiques qui ne produisent pas de bons fruits. Avec de tels matériaux, on ne peut produire que des chrétiens charnels, indépendants, égoïstes et imbus d’eux-mêmes.

Les ouvriers qui utilisent de mauvais matériaux ressemblent à des mercenaires qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, à leur propre gloire et à leur réputation. Ils ne se soucient pas, le moins du monde, de la santé spirituelle des chrétiens, placés sous leur responsabilité. Ils bâtissent avec du « du foin, du chaume et de la paille », matériaux qui ne pourront pas résister à l’épreuve du feu divin. Ce sont des êtres intellectuellement doués, brillants sur le plan oratoire, habiles en manipulation mentale, mais, qui n’engendrent que des croyants superficiels, indépendants et non consacrés.

Ne sont-ils pas nombreux, aujourd’hui, les croyants mal-nés, dont la vie n’a jamais été édifiée sainement avec les bons matériaux de la Parole de Dieu ? Dont la foi est tiède, l’amour pour Dieu et pour autrui pratiquement inexistants et, dont l’espérance de la gloire éternelle ne les poussent pas à la sanctification ? N’ayant pas été édifiés avec de bons matériaux, ils sont spirituellement instables, c’est-à-dire des enfants flottants à tout vent de doctrine.

L’Eglise contemporaine regorge malheureusement de ces mauvais ouvriers où tout est basé sur l’émotivité, la sensualité et la superficialité

Le seul point positif, concernant de tels ouvriers, dit Paul, c’est qu’ils bâtissent, néanmoins, sur un fondement inaltérable, à savoir Jésus Christ, mort, enseveli et ressuscité. Mais, ils travaillent en vain pour le royaume de Dieu, car un jour les fruits de leur travail seront consumés par le regard du Seigneur, dont les yeux sont comme des flammes de feu. En ce jour redoutable, ceux qui auront édifié les chrétiens, avec les bons matériaux de la Parole de Dieu, verront leurs fruits résister à l’épreuve du feu et recevront, des mains du Seigneur, la récompense promise aux fidèles serviteurs. 2 Thessaloniciens 1 : 8          Apocalypse 2 : 18

– Mais ceux qui auront édifié les chrétiens, avec des matériaux purement humains, verront les fruits de leur travail disparaître à jamais. Ces ouvriers-là seront néanmoins sauvés, mais comme un homme qui s’enfuit d’une maison en flammes, pour ne pas périr avec elle. Ayant tout perdu, ils ne pourront recevoir la récompense que le Seigneur avait prévue pour leur travail. Apocalypse 2 : 14/15

Puis, il y a les ouvriers qui au lieu d’édifier, ne cherchent qu’à détruire le Temple de Dieu. Apocalypse 2 : 16/17

Comme l’a dit F. Godet, « il y a quelque chose de plus grave que de mal bâtir, c’est de porter atteinte à ce qui est déjà construit ». Il va sans dire que de tels ouvriers ne sont pas d’authentiques serviteurs de Dieu, mais des ministres de Satan, puisque Dieu promet de les détruire. Mais, qu’entend Paul par l’expression « détruire le temple de Dieu » ?

– Fait-il référence au salut éternel ou à des faits particuliers qui altèrent le temple saint des chrétiens ?

Si l’apôtre Paul avait en vue le salut, il sous-entendrait que les faux ouvriers peuvent effacer le nom d’une personne du Livre de vie, ce qui est bibliquement impossible, car seul Dieu possède un tel pouvoir. Il semble préférable de voir dans cette expression une dégradation que peuvent subir les temples chrétiens. D’ailleurs, le verbe « détruire » (phthéirô en grec) signifie littéralement : gâter ou altérer la pureté d’une chose par un mélange, d’où souiller, empoisonner, falsifier, infester.

Détruire le temple de Dieu chez un chrétien, c’est donc chercher volontairement à bloquer en lui toute progression spirituelle.

PRENONS QUELQUES EXEMPLES

– Enseigner à un chrétien qu’il peut divorcer, puis se remarier pour tous autres motifs que l’adultère, l’abandon, la violence ou la mort d’un des deux partenaires, c’est ouvrir la porte de son âme à l’impureté morale et le pousser ainsi à pécher contre son propre corps. « Fuyez l’impureté (comme le fit Joseph). Tout péché que vient à commettre un homme est hors de son corps (le corps étant considéré ici contre la personnalité même du chrétien) ; mais celui qui commet l’impureté pèche contre son corps (qui est le sanctuaire du Saint Esprit) ». 1 Corinthiens 6 : 18/20

Le mot « impureté », (porneia en grec), désigne en fait tout rapport sexuel illicite, « la fornication, l’adultère, l’homosexualité, les rapports consanguins (avec des proches parents), les rapports avec les animaux… ». Genèse. 19 : 32     Lévites 18 : 6/24      Marc 10 : 11/12

Ceux qui encouragent les chrétiens à l’impureté sexuelle gâtent ce que le Saint-Esprit avait commencé de faire en eux, souillent leur âme et altèrent leur personnalité dont la vocation est d’être en permanence le temple du Saint-Esprit.

– Il y avait dans l’église corinthienne, certaines personnes qui œuvraient à souiller les chrétiens, en les incitant à user, sans modération, de leur liberté évangélique. Voilà un autre moyen de détruire le temple de Dieu. C’est pourquoi Paul dira : « tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas ». 1 Corinthiens 10 : 23/33

– Encourager un chrétien à persister dans les sciences occultes ou dans l’idolâtrie religieuse, c’est également empêcher l’Esprit de faire son œuvre de transformation intérieure. Nous comprenons pourquoi Paul disait aux Philippiens « de prendre garde aux mauvais ouvriers ». Philippiens 3 : 2

– Ceux qui encouragent les chrétiens dans une association œcuménique avec des groupes ou des communautés, n’ayant pas la même confession de foi, ne courent-ils pas le risque d’être classés parmi ceux qui détruisent le temple de Dieu ?

En conclusion de cette étude, ajoutons une dernière remarque. La racine du mot « sage », (sap en grec) signifie : avoir du goût et de la saveur. Un chrétien sage ne sera pas enclin à donner la main d’association à n’importe qui, sans qu’il ait exercé un contrôle strict des êtres et des enseignements, par rapport aux enseignements bibliques.

C’est ainsi qu’il aura du goût pour Dieu et une saveur agréable auprès des hommes.

Que Dieu vous bénisse !

Pasteur Joël Loubiat

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