Pour pouvoir bien saisir le sens de cette étude, je vous invite à lire le passage suivant : Jacques 2 : 14/26 Nouveau Testament
Nous savons combien la foi est importante dans toute la Bible. Sans elle, il est impossible de plaire à Dieu, car la foi véritable ne consiste pas à saisir seulement ce que Dieu offre, mais à produire également un fruit agréable au Seigneur.
Voila pourquoi le prophète Habakuk dira : “Mon juste vivra par la foi. ” En parlant de la sorte, le prophète veut nous rappeler que la foi (celle qui plaît à Dieu) n’est pas simplement un acte d’appropriation, mais aussi de transformation morale. Habakuk 2 : 4 Romains 1 : 17
Quand Jésus disait à un pécheur “Va et ne pèche plus ”. Il montrait que la foi authentique ne saisit pas seulement le pardon et la réconciliation avec Dieu. Elle créait en même temps dans l’âme réconciliée une répulsion pour le mal et une attirance pour le bien.
Nous devons donc nous examiner nous-mêmes pour savoir si en tant que chrétien nous manifestons une foi authentique. Car Jacques nous rappelle qu’il existe une foi erronée, vaine, inutile et non reconnue par Dieu. Une foi qui ne fait que “dire des mots ” mais “ sans rien produire ” en retour.
Les apôtres ont été très clairs à ce sujet :
“ Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu ” Galates 5 : 19/21
“ Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même (Jésus) est juste. Celui qui pratique le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement ” 1 Jean 3 : 7/10
Les verbes “ commettre et pratiquer ” sont au présent de continuité en grec et signifient littéralement : Commettre (ou pratiquer) un comportement d’une manière habituelle et répétitive.
“ Vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées ” dira l’apôtre Paul. Ephésiens 4 : 17/24
Il est donc illogique pour un chrétien éclairé et pardonné de ses péchés passés de continuer (voire de retourner) à son ancienne manière de vivre“ Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions nous encore dans le péché ? Romains 6 : 1/2
Le test d’une foi authentique
Pour montrer à ses auditeurs la folie de la théologie du “dire ” sans “ le faire ”, Jacques propose un test simple devant le cas de personnes démunies du nécessaire:
“ Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez–vous et vous rassasiez ! Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert–il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle–même ”. Jacques 2 : 15/16
Voilà un test efficace:
Si notre compassion envers des croyants démunis ne se traduit qu’en paroles d’encouragements (ou en prières pieuses) et non en compassion active et pratique, alors notre théologie est faussée et notre foi ne vaut rien (elle est morte).
“ La religion pure et sans tache consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. ” Jacques 1 : 26/27
Jésus n’a t’il pas enseigné la même vérité ?
“ Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur, Seigneur qui entreront dans le ciel, mais ceux qui font la volonté de mon Père ”
Ainsi un authentique chrétien ne peut continuer à vivre comme avant sa conversion. S’il venait à le faire, il démontrerait la fausseté de sa repentance et l’hypocrisie de sa foi. Etre un hypocrite c’est “ jouer à faire semblant ” et le Seigneur a horreur d’une telle attitude.
– Bien qu’un croyant puisse encore trébucher par ignorance, séduction ou tentation et commettre certains péchés détestables, il ne persévérera pas longtemps dans de telles attitudes contraires à la volonté de Dieu comme le font ceux qui ne connaissent pas le Seigneur. Sa conscience éclairée par le St- Esprit le conduira à regretter ses péchés, à se repentir et à se détourner du mal.
En fait ceux qui adhérent à la théologie du “ dire ” sans “ le faire ” adhèrent à une théologie foncièrement diabolique, car les démons croient en l’existence de Dieu, mais ils sont incapables de produire des œuvres agréables qui glorifient le Seigneur. Jacques 2 : 19
Comprendre la doctrine du salut
Serait–il possible à un authentique chrétien de posséder une foi vaine, inutile et morte ? C’est justement pour répondre à ceux qui adhéraient à une telle théologie que Jacques a donné cet enseignement sur “ Le test d’une foi authentique ”
En effet plusieurs juifs de l’époque (comme plusieurs croyants actuels) limitaient le salut au fait de placer seulement leur confiance dans le sacrifice de la Croix sans avoir besoin de démontrer par des œuvres concrètes la véracité de leur conversion. Ce genre de croyants acceptent volontiers Jésus comme le “Sauveur ” de leur âme, mais non comme le “Seigneur ” de leur vie.
Est-il possible de diviser ainsi le Christ de Dieu ?
– Jésus aurait-il paru dans ce monde que pour devenir le Sauveur des hommes sans être en même temps le Seigneur de tous ? L’Ange se serait-il trompé lorsqu’il a dit à Marie : Il sera le Sauveur, le Christ et le Seigneur de tous ? Luc 2 : 10/11
– Jésus serait-il né d’une manière aussi miraculeuse que dans le but de s’offrir en victime expiatoire pour les péchés du monde en laissant ensuite aux croyants le soin de vaincre par eux mêmes la chair, le péché et le diable ?
C’est pour répondre à de telles questions que les lettres apostoliques furent écrites et envoyées aux églises du premier siècle constituant ainsi le canon doctrinal infaillible pour toutes les générations de croyants.
La théologie du salut par les apôtres :
“ A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons–nous sauvés par Lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons–nous sauvés par sa vie .” Romains 5 : 9/10
Avez vous remarqué que le sang de Jésus versé à notre place au Calvaire nous réconcilie avec Dieu, alors que la vie Sainte du Christ nous sauve de la colère à venir ?
Le grand théologien F. Godet faisait remarquer que la foi dans le sang de Jésus n’est pas tout le salut de Dieu. Il n’en est que la porte d’entrée. Le salut complet comprend :
– La foi dans le sang de Jésus mort à notre place.
– Et l’incarnation de la vie du Christ dans l’âme pardonnée par le don du Saint- Esprit.
Ainsi donc bien que le sang de Jésus lave et purifie notre conscience des œuvres mortes, notre entrée dans la gloire est déterminée par l’œuvre produite dans nos âmes par la vie du Christ.
Les trois œuvres de Jésus
Pour bien saisir la doctrine du salut il nous faut d’abord comprendre les raisons qui ont motivé Jésus à s’incarner dans un corps physique semblable au nôtre.
A) Jésus parut dans ce monde pour devenir “ le sacrifice parfait ” pour le péché du monde. Les nombreux sacrifices d’animaux offerts lors des cérémonies de l’Ancienne Alliance ne pouvaient que couvrir les péchés sans procurer à l’homme une justice parfaite devant Dieu. C’est pour cette raison que le Saint-Esprit ne pouvait être accordé sous l’ancien régime de la loi.
Mais le sacrifice unique de Jésus Christ acquitte définitivement l’homme de la dette du péché devant la loi divine. Son sang précieux procure à la fois un pardon parfait et une justification parfaite au pécheur qui se repent et qui place sa confiance en la rédemption par le sang de l’Agneau de Dieu.
B) Mais avant de devenir “le sacrifice parfait ” Jésus devait devenir “ l’homme parfait ”. Car le péché étant entré dans le monde par un homme, il fallait que le rachat (la rédemption) entrât aussi dans le monde par un homme. Non par un homme souillé par le péché comme nous le sommes, mais un homme juste, pur, sans tâche c’est-à-dire « saint » capable d’être devant Dieu le représentant de toute la race humaine.
– Pourquoi Jésus aurait-t-il vécu plus de trente années entre la crèche et la Croix si sa seule mission n’avait été que le rachat de l’humanité pécheresse par le don de sa vie ? Il aurait dû paraître dans ce monde comme le premier Adam (en pleine maturité physique et morale) puis se livrer à la mort de la croix sans plus tarder.
Mais il devait réaliser une œuvre unique dans l’histoire des hommes : Atteindre pour eux la perfection absolue.
– C’est pourquoi il devait naître d’une manière aussi particulière, c’est-à-dire de l’Esprit et de la chair humaine ?
Il semble, dit F. Godet, que par sa naissance miraculeuse Jésus fut replacé dans l’état d’innocence où se trouvait le premier Adam lorsqu’il fut créé par Dieu dans le jardin d’Eden. Etat qui lui permettait de dominer la satisfaction personnelle et de se livrer par amour à la volonté de Dieu. S’il avait réalisé cet idéal divin, il se serait élevé de la vie naturelle (le bios) à la vie supérieure et éternelle (la zoé).
La vie de sainteté qu’il aurait ainsi obtenue de Dieu l’aurait éloigné du péché, de la déchéance physique et de la mort.
Mais Adam échoua dans sa mission et préféra devenir indépendant en plaçant sa confiance dans les paroles d’un autre maître (satan) qui le conduisit lui et toute l’humanité qui était en lui dans le déclin, la déchéance, la mort physique et la séparation d’avec son Créateur.
– Mais Jésus appelé par l’apôtre Paul «le dernier Adam» fut le seul homme à avoir atteint la perfection absolue dans un corps de chair et de sang. 1 Corinthiens 15 : 45
Il a réussi pleinement là où le premier homme avait échoué, soumettant constamment son être avec toutes ses puissantes facultés psychiques aux intentions divines. Et il créa ainsi en sa personne le modèle de sainteté que Dieu avait souhaité pour l’homme dès le commencement du monde.
C) Mais il y a une troisième raison pour laquelle Jésus parut ici bas. Il voulait accomplir une œuvre de “réparation “ chez tous ceux qui croiraient en lui. En effet l’homme pardonné et réconcilié avec Dieu sur le fondement de son sacrifice expiatoire peut recevoir dans son âme l’Esprit Saint promis. Il était donc nécessaire que ce même Esprit ait à sa disposition une œuvre à reproduire en chaque chrétien “ Jésus n’a-t-il pas dit : Il prendra de ce qui est à moi et vous le donnera ? ”
Or ce que l’Esprit prendra et reproduira en nous n’est rien d’autre que la vie de sainteté réalisée par Jésus Christ lorsqu’il était sur cette terre dans un corps semblable au nôtre.
C’est pourquoi il a pu dire dans sa prière sacerdotale: “ Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » Jean 17 : 19
Paul a dépeint cette réparation spirituelle comme “ le renouvellement du Saint Esprit ” Œuvre qui n’est pas la nouvelle naissance, mais la communication de la vie Sainte de Jésus, transformant progressivement l’âme du chrétien à l’image de son Sauveur et Seigneur. 2 Corinthiens 3 : 18 Tite 3 : 5
En général la prédication évangélique insiste plus sur la rançon offerte à Dieu pour le pardon des péchés et la réconciliation de l’homme avec son Créateur que sur les deux autres faits divins rattachés au salut (le modèle de perfection et de réparation spirituelle)
Mais à trop insister sur l’œuvre que Jésus a accomplie pour nous en sa mort sur le bois infâme du Calvaire et en sa résurrection on court le risque d’engendrer une génération de chrétiens mal-nés ou à “ demi-sauvés « .
En effet ne voyons-nous pas aujourd’hui de plus en plus de personnes affirmant croire en Jésus sans être capables de démontrer par leurs paroles et leurs actes les fruits de la Grâce ? De telles personnes lisent bien la Bible, assistent aux cultes et aux diverses rencontres communautaires, mais elles se comportent toujours comme des païens, parlant comme eux, ayant les mêmes aspirations qu’eux, les mêmes buts et les mêmes ambitions mondaines.
Oui il n’y a que trop de croyants qui ont adhéré à une théologie de façade qui parle beaucoup mais qui ne démontre rien.
La question qui fâche
Dans son exposé sur “ le test d’une foi authentique ”Jacques posera la question qui fâche: “ Une telle foi (celle qui parle et ne produit rien) peut-elle sauver celui qui la professe? ” Oui vous avez bien lu ce que le frère du Seigneur Jésus a osé poser comme question existentielle aux croyants de son époque. Il leur demande si une théologie hypocrite peut conduire au salut (donc au ciel) ceux et celles qui y adhèrent ?
La réponse sous-entendue est évidemment : NON ! Car de même que le corps est mort sans le souffle de vie. De même la foi sans les fruits de la foi sera déclarée morte par le Seigneur lui-même au jour du jugement. Matthieu 16 : 27 Jean 5 : 29 Romains 2 : 6 2 Corinthiens 5 : 10 Apocalypse 20 : 12/13
Le commencement et la fin
Savez vous que les enseignements divins parlent de deux justices ? Une justice de position et une justice reconnue par Dieu à la fin de notre vie.
a) La justice de position repose sur l’œuvre que Jésus-Christ a accomplie pour nous. “ Il a été fait pour nous Sagesse, Justice, Sainteté et Rédemption ” 1 Corinthiens 1 : 30
Quand un pécheur repentant vient à la foi un non lieu divin est prononcé sur sa vie Il est déclaré devant la loi de Dieu comme un juste. Il peut ainsi recevoir dans son âme l’Esprit promis en vue d’une transformation morale appelée “ sanctification ”.
b) Puis la justice reconnue par Dieu à la fin de notre vie d’homme reposera sur cette œuvre de sainteté réalisée en nous par le St-Esprit avec bien sûr notre accord et le concours de notre volonté. Voilà pourquoi Jean-Baptiste, Jésus et les apôtres ont toujours associé la repentance à un changement de vie.
En effet la repentance (métanoïa en grec) est un mot qui signifie littéralement : Changer après. Il évoque très clairement le changement moral qui doit se produire dans la vie d’un croyant après qu’il a été convaincu d’erreur et de péché par l’Esprit de vérité.
Si nous donc nous occultons dans nos églises cette « justice qui sera reconnue par Dieu » les conséquences peuvent en être terribles car nous attribuerons le titre de chrétien à des personnes qui ne peuvent démontrer la réalité de leur conversion par des fruits tangibles.
Des exemples qui font réfléchir
1) Souvenons-nous de la “ parabole du méchant débiteur ”.Voilà un homme qui après avoir été gracié par son maître refuse à son tour de faire grâce à son compagnon de service. Que lui arrive-t-il ?
L’absolution qu’il avait reçue gracieusement de la part de son maître (absolution qui représente l’infinie pardon de Dieu) ne produisant chez lui aucun fruit de cette grâce, se trouve ainsi annulée. Et voilà cet homme remis à nouveau sous le poids de sa dette première puis jeté en prison. Et Jésus d’ajouter “ C’est ainsi que mon Père vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur. ” Matthieu 18 : 26/35
2) Rappelons-nous aussi du sort réservé au serviteur qui ayant reçu comme tous les autres un talent, mais qui au lieu de le faire fructifier alla l’enfouir dans la terre. Matthieu 25 : 19/30
Quelle en fut la conséquence de son inaction ? Le Maître ne lui permis pas d’entrer dans son royaume en raison de son improductivité spirituelle.
3) Souvenons-nous aussi de cet homme présent dans la salle des noces de l’agneau mais qui n’avait pas revêtu l’habit approprié pour une telle circonstance (cet habit préfigurant la transformation morale du chrétien pendant son pèlerinage terrestre). Cet homme est exclu de la salle des noces. Matthieu 22 : 11/14
4) La parabole des dix vierges n’était-elle pas aussi un sérieux avertissement à l’encontre des juifs de l’époque qui refusaient de voir en Jésus l’époux céleste ? N’ayant pas rempli leurs lampes avec la nouvelle huile que donne l’évangile de la Grâce (symbole du St-Esprit) les vierges folles ne purent entrer dans la salle des noces. Lorsqu’elles frappèrent à nouveau à la porte de la maison de l’Epoux il leur déclara : Je ne vous ai jamais connues. Matthieu 25 : 1/13
5) Enfin considérons les sérieux avertissements adressés à certains chrétiens non sanctifiés : “ Ne savez–vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères,
ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. ” 1 Corinthiens 6 : 9/10
“ Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. ” Galates 5 : 19/21
“ Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. ” Galates 6 : 7/8
“ Celui qui vaincra héritera ces choses ; Je serai son Dieu, et il sera mon fils. ”
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. ” Apocalypse 21 : 7/8
Si donc nous disons avoir la foi en l’œuvre de Jésus-Christ et que notre foi ne produit aucun changement de vie, nous courons le risque de nous illusionner nous-mêmes quant à notre salut futur. Et si nous persistons dans la fausse théologie du “dire ” sans “ le faire ” nous nous exposons à entendre Jésus nous dire au jour du jugement “Retirez vous de moi vous qui commettez l’iniquité, je ne vous ai jamais connus…” Matthieu 7 : 21/23
Quels sont les fruits auxquels Dieu prend plaisir ?
Il ne s’agit pas de nous soumettre à des règnes ascétiques ou à un quota d’œuvres très strictes pour atteindre le niveau spirituel qui nous rendrait apte à entrer dans le ciel. Non ! Car l’œuvre de transformation (ou de sanctification) dure toute la vie passant du stade de bébé spirituel à celui d’enfant, d’adolescent et de chrétien mature.
Les fruits que Dieu souhaite voir en chaque chrétien ce sont les œuvres qu’il a préparées d’avance en Jésus-Christ.
Or comme nous l’avons dit, Jésus est devenu pour nous “ l’homme parfait ”. Ainsi tout ce qu’il fut dans son corps il souhaite le reproduire par son Esprit en chaque âme qui s’ouvre à lui “Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ.”
a) Jésus aimait Dieu de tout son être, de toute son âme et de toutes ses forces.
Et bien l’Esprit cherchera à reproduire en nous cette consécration si agréable à Dieu.
b) Jésus aimait la Parole de Dieu et laissait cette Parole diriger son être.
Et bien l’Esprit cherchera à reproduire en nous cette soif pour les Saintes Ecritures.
c) Jésus aimait la pureté sous toutes ses formes et refusait au péché de dominer sa volonté. Et bien l’Esprit cherchera à reproduire en nous la pureté morale et physique.
d) Jésus aimait le Temple de Dieu. Voyez-le à douze ans dans le Temple s’occupant des affaires de son Père. Il avait le souci de la Gloire de Dieu et son âme était dévorée par “ Le zèle de la maison paternelle ”
Et bien le Saint Esprit cherchera à reproduire en nous cet amour pour le corps du Christ et pour chaque membre qui compose le nouveau Temple de Dieu.
L’apôtre Jean reconnaîtra qu’un chrétien qui aime l’Eglise et les membres de l’Eglise apporte la preuve tangible d’une foi authentique. 1 Jean 5 : 1
e) Jésus aimait les êtres d’un amour désintéressé (l’agapè en grec) Il considérait les autres comme étant supérieurs à lui-même faisant passer leurs intérêts avant les siens propres. Ce puissant amour le motivait à aller de lieu en lieu pour faire du bien à tous.
Et bien l’Esprit cherchera à reproduire en nous cet amour qui n’est autre que l’expression de la vie même du Seigneur . 1 Corinthiens 13 :1/8
f) Jésus était séparé de la mentalité des pécheurs. Pratiquait avec ferveur la prière. Ne faisait aucun compromis avec le mal. Ne maudissait et ne calomniait personne. Il bénissait et souhaitait le meilleur même à ses pires ennemis. Et par-dessus tout Jésus était humble, soumis, obéissant et patient dans la souffrance.
Et bien l’Esprit cherchera à reproduire en nous toutes les qualités d’une telle piété
Conclusion
En prenant Abraham (le père des croyants juifs) et Rahab (une croyante païenne) comme exemples de foi vivante, Jacques nous rappelle que ceux et celles qui prétendent appartenir au peuple de Dieu doivent impérativement montrer la véracité de leur foi comme le firent ces deux personnages bibliques.
Si donc vous êtes un sarment greffé sur Jésus le Cep et que la sève de sa vie passe de lui à vous, alors vous porterez de bons fruits spirituels agréables à Dieu (en vous et autour de vous). Et l’accès au Royaume céleste vous sera ainsi largement accordé. Même s’il vous arrive encore de chuter, vous ne déchoirez jamais de la Grâce car le Seigneur vous relèvera et prendra soin de vous “ Personne ne peut ravir mes brebis de la main de mon Père a déclaré Jésus ” Jean 10 : 29/30
Mais si vous pensez que seule la foi dans l’œuvre de la Croix est suffisante pour vous introduire dans le Royaume céleste sans que vous ayez à produire ici-bas des fruits dignes de votre conversion à Dieu, alors faites bien attention car personne ne peut se moquer impunément de Dieu “ Ce qu’un homme aura semé est-il écrit, il le moissonnera aussi. ” Galates 6 : 7/8
“ Ne prenez pas le risque de voir que votre nom est effacé du livre de vie par laxisme, paresse spirituelle et par une absence volontaire de sanctification.”
“ Voici je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon son œuvre.” Apocalypse 3 : 5 22 : 12
Pasteur Joël Loubiat
Bibliographie
– La Bible Online avec ses commentaires Editions Clé
– Le commentaire sur l’Épître aux Romains et le premier volume des études
bibliques du Nouveau testament du théologien F. Godet
– Les commentaires de John Mac Arthur sur le Nouveau Testament
– L’encyclopédie des difficultés bibliques de A. Kuen
– Les fondements du christianisme de C.S. Lewis